Nom : Theodore Robert Bundy |
Alias : Le tueur de collègiennes |
Date de naissance : 24 novembre 1946 |
Classification : Tueur en série |
Caractéristiques : Viol |
Nombre de victimes : + de 14 |
Date de meurtres : 1973 - 1978 |
Date d'arrestation : 15 février 1978 |
Méthode de meurtre : Attaque avec barre de fer - Strangulation |
Lieu : Washington-Colorado-Utah-Oregon-Floride-Idaho-Vermont, USA |
Statut : Executé le 24 janvier 1989 |
Huit ans avant les meurtres de Seattle, Bundy, âgé de 19 ans, s'était inscrit à l'université de l'Etat de Washington (ci-contre), pour étudier le chinois et la psychologie. Quelques semaines plus tard, la colocataire de Lynda Ann Healy, une étudiante de 21 ans, entra dans la chambre de la jeune fille pour voir pourquoi son réveil sonnait encore à 8h30. Lynda était étudiante en psychologie à l'université de Washington. Elle travaillait aussi pour la radio locale, elle lisait le bulletin sportif relatif au ski en début de matinée. Elle devait pour cela se lever à 5h30. Lorsque la jeune fille avec laquelle elle partageait l'appartement |
Celui-ci lui demanda si elle voulait bien l'aider à charger son bateau à bord de sa voiture. Elle l'accompagna jusqu'à son véhicule, une Volkswagen marron. Il dit alors que le bateau se trouvait un peu plus loin dans les collines. Ne voulant pas suivre un inconnu, elle s'excusa et partit. Dans l'heure qui suivit, l'homme aborda une jolie blonde nommée Janice Ott, allongée seule au bord du lac. Quand il lui demanda de l'aider à charger son bateau, elle l'invita à s'asseoir pour bavarder. Des gens, à quelques mètres de là, entendirent l'homme se présenter sous le nom de Ted. Ils remarquèrent qu'il avait un accent, peut-être canadien ou même britannique. Ils discutèrent de voile pendant dix minutes, et lorsque la jeune femme déclara " Ce doit être amusant, la voile. Je ne sais pas en faire ", il lui proposa de lui apprendre. Ils se mirent en route. Elle ne regagna jamais sa place sur la plage. A peine deux heures plus tard, Denise Naslund, 19 ans, quitta un instant ses amis pour se rendre aux toilettes. Comme elle mettait du temps à revenir, ses amis pensèrent qu'elle devait bavarder avec quelqu'un. Quatre heures après, ils décidèrent de signaler sa disparition à un garde forestier du parc.
La même approche
Le jour suivant, les policiers apprirent que l'homme au bras en écharpe avait abordé plusieurs jeunes filles, leur demandant, à chaque fois, de l'aide pour porter son bateau. L'une d'elles avait refusé de le suivre, quelques minutes seulement avant la disparition de Denise Naslund. Le dénommé Ted ayant été vu et entendu par bon nombre de gens, les journaux de Seattle purent publier des descriptions et un portrait du suspect. La police reçut plusieurs appels affirmant que l'homme ressemblait à un étudiant de l'université de Washington, Ted Bundy. L'un de ces appels émanait d'une vieille amie de Bundy, Ann Rule, et un autre, de Meg Andrews, sa petite amie depuis quatre ans. Mais Bundy n'était qu'un suspect parmi des centaines d'autres. Il y en eut bientôt 3 500. Au départ, il était même sans doute l'un des moins plausibles. C'était en apparence un jeune homme convenable, amical. |
Nick Mackie, le commissaire de police du comté de King, consultant la liste de noms des suspects. Le nom de Theodore Bundy venait après 3 500 autres noms. Le 6 septembre 1974, des chasseurs découvrirent des os humains dans un sous-bois, à 3 km à l'est du parc de Lake Sammamish. On put identifier, grâce à l'analyse des dentitions, les restes de Janice Ott et de Denise Naslund. Il y avait également un os de la hanche appartenant à un troisième corps, mais il fut impossible de l'identifier. Les mois passèrent et les meurtres de Seattle semblèrent avoir pris fin. Par une coïncidence bizarre, une série similaire allait débuter à Salt Lake City. Ted Bundy venait de s'y installer, en vue d'étudier le droit à l'université de l'Utah. |
Lynda Ann Healy, 21 ans, kidnappée le 31 janvier 1974. Après ses deux premières agressions, le meurtrier avait besoin de trouver une méthode plus sûre et plus facile que celle consistant à pénétrer ches ses victimes pour les prendre au piège. Bien que la première victime, Sharon Clarke, survécût, l'assassin fut taraudé par le désir de recommencer. Sa deuxième proie, Lynda Healy, y laissa la vie. Ce fut sans doute après son premier meurtre qu'il réalisa que tuer était une part essentielle de l'acte sexuel tel qu'il le concevait. |
Donna Gail Manson, 19 ans, disparue le 12 mars 1974. Donna Manson disparut un samedi, par une pluvieuse soirée de mars. Six jours passèrent avant que la police ne soit alertée, et il n'y avait plus aucun indice. La nouvelle technique de l'agresseur était efficace. Il la remit rapidement en pratique. La police trouva un premier indice lorsqu'une étudiante signala un incident étrange qui s'était produit cinq jours avant la disparition de Susan Rancourt. Un homme grand et séduisant, qui avait un bras en écharpe, avait laissé tomber des livres qu'il tenait à la main. Il avait prié la jeune fille de l'aider à les porter jusqu'à sa voiture, une Volkswagen marron garée près de là. Il lui avait demandé d'ouvrir la portière et de monter, mais elle avait refusé et s'était éloignée précipitamment. Trois jours plus tard, il avait essayé la même méthode avec une autre étudiante, qui avait également refusé de monter dans la voiture. |
Susan Rancourt, 18 ans, enlevée le 17 avril 1974. Peu après, Susan Rancourt, une étudiante en biologie, sortit d'une réunion pour aller retrouver un de ses amis au cinéma. L'homme dût l'intercepter et utiliser le même subterfuge pour la persuader de monter dans la voiture. Il lui fracassa la tête avec une barre de fer, et la viola avant de jeter son corps dans les bois. |
Roberta Parks, 22 ans, disparue le 6 mai 1974. Moins de trois semaines plus tard, le 6 mai 1974, Roberta Kathleen Parks, une étudiante en théologie comparée, disparut alors qu'elle allait rejoindre des amis au syndicat étudiant de l'université de l'Oregon. Le tueur avait parcouru 400 km depuis Seattle pour que le crime ne soit pas relié aux autres. |
Brenda Ball, 22 ans, enlevée le 1er juin 1974. Les amis de Brenda Ball dirent l'avoir vue pour la dernière fois alors qu'elle parlait à un homme séduisant, portant un bras en écharpe, devant un bar près de l'aéroport de Seattle. Cette méthode d'enlèvement s'étant avérée efficace, elle fut utilisée à de nombreuses reprises, parfois avec de subtiles variations. |
Georgann Hawkins, 18 ans, enlevée le 10 juin 1974. Des étudiants signalèrent qu'ils avaient vu un inconnu avec des béquilles, portant une serviette, dans les parages du dortoir où Georgann Hawkins avait disparu. Une étudiante avait vu l'homme faire tomber son porte-document plusieurs fois et lui avait demandé de l'aide. Mais elle avait tenu à téléphoner d'abord dans un des dortoirs. A son retour, l'homme s'était volatilisé. |
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Deux mois plus tard, l'invalide au bras en écharpe avait enlevé deux jeunes filles : Janice Ott, 23 ans, kidnappée le 14 juillet 1974 (ci-contre à gauche) et Denise Naslund, 19 ans, disparue le 14 juillet 1974. L'agresseur choisissait sa proie avec soin. Les victimes se ressemblaient toutes : une vingtaine d'années, minces et séduisantes, avec des cheveux longs et plutôt foncés, séparés par une raie au milieu. Toutes étaient étudiantes et d'une intelligence supérieure à la moyenne. C'était comme si le tueur, avec son allure séduisante et ses manières charmeuses, voulait prouver qu'il pouvait attirer les femmes les plus intelligentes et les plus belles. En septembre 1974, les restes de Janice Ott, de Denise Naslund et d'une troisième victime non identifiée furent retrouvés à 3 km à l'est du parc de Lake Sammamish. Six mois plus tard, à 15 km, un étudiant trouva le crâne de Brenda Ball. Une fouille approfondie révéla les restes de Susan Rancourt, Roberta Parks et Lynda Healy. Les corps de Manson et Hawkins ne furent jamais retrouvés. |
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Ted, âgé de 17 ans. Jeune adolescent, il était élève au collège Hunt, à Tacoma, dans l'Etat de Washington (ci-dessous). Theodore Robert Bundy était l'enfant illégitime d'une respectable et pieuse secrétaire, Louise Cowell. Il naquit dans un foyer pour mères célibataires près de Philadelphie, le 24 novembre 1946. Sa mère l'appela "Theodore" parce que ce prénom signifie "don de Dieu". Elle refusa toujours de révéler l'identité du père. Louise vivait chez ses parents, et ceux-ci dirent aux voisins que Ted était leur fils adoptif. Ted grandit en croyant que Louise était sa soeur, et qu'il était un bébé arrivé sur le tard. Son grand-père, maraîcher à la retraite, était un homme tyrannique qui terrorisait toute la maison. Ce n'est que plus tard, lorsqu'il se rendit dans le Vermont pour y chercher un certificat de naissance, que Ted comprit quels étaient ses véritables liens avec Louise. Ted, âgé de 19 ans. |
En première année de faculté, il était solitaire, silencieux et timide. Son désir de se singulariser l'amena à étudier le chinois. Vers ses 20 ans, Ted tomba éperdument amoureux d'une de ses camarades d'étude, Stephanie Brooks. Cette belle jeune fille sophistiquée venait d'une famille aisée. Ted avait déjà développé ce charme et cette classe qui séduisaient les femmes, et ils se fiancèrent. |
La maison familiale à Tacoma, où Bundy grandit. Sa mère y vit encore avec son mari et ses quatres enfants. Ted prit un emploi subalterne dans le restaurant d'un hôtel et se lia d'amitié avec un drogué. Une nuit, ils pénétrèrent dans une maison abandonnée et y dérobèrent tout ce qu'ils pouvaient emporter. Ted trouva cette expérience étrangement excitante et se mit à voler à l'étalage, pour les sensations que cela lui procurait. Un jour, il entra ouvertement dans une serre, choisit un palmier de 2,50 m de haut et repartit avec l'arbre qui dépassait par le toit ouvrant de sa voiture. |
Lors d'une interview, on demanda à Louise Bundy quelle sorte de fils Ted avait été. Elle répondit : " Ted a toujours été le meilleur des fils. " Les mots lui venaient avec lyrisme, et ses mains jointes s'agitaient sur ses genoux. " Il a toujours été très attentionné. Parfois je me demandais s'il oublierait la fête des mères, avec la vie agitée qu'il menait. Mais il se débrouillait toujours pour venir avec un cadeau. " Elle se rappela son intérêt pour le droit : " Il avait toujours voulu être policier ou avocat. " Il se porta volontaire à plein temps pour soutenir Art Fletcher, le candidat noir du parti |
Carol DaRonch Il nota son numéro d'immatriculation dans un carnet en lui expliquant que son collègue venait d'arrêter un homme qui tentait d'y entrer par effraction. Il lui demanda de l'accompagner jusqu'au parking pour vérifier que rien n'avait été volé. Tandis qu'ils marchaient dans la bruine, Carol remarqua que le policier lui laissait ouvrir la marche. Elle lui demanda alors de prouver son identité. L'homme sortit un portefeuille et l'ouvrit. Dans la pénombre qui régnait, elle entrevit quelque chose qui ressemblait à un insigne de police. Elle fut soulagée de constater que sa voiture n'était pas endommagée et qu'elle était toujours |
Bundy en compagnie de Carol Bartholomew, lors d'une soirée en 1975. Elle ne soupçonna jamais sa véritable personnalité. Il avait fallu du temps à Carol pour comprendre que l'homme était entrain de l'enlever, mais dès qu'elle réalisa ce qui se passait, elle agrippa la poignée de la portière et l'ouvrit à toute volée. Avec une rapidité effrayante, l'homme la saisit par le poignet et lui mit une menotte. Mais, tandis qu'il essayait d'attraper le second poignet de la jeune fille qui hurlait, il fit une erreur et referma la menotte sur le même poignet. Il tira alors un pistolet de sa poche et le pointa sur la tête de Carol, la menaçant de lui faire sauter la cervelle si elle faisait encore un seul geste. |
Debbie Kent, âgée de 17 ans, était élève au lycée de Viewmont, à Murray, dans l'Utah. Elle fut enlevée dans le parking de l'école. Mais le spectacle avait pris du retard et Blair devait s'inquiéter. Le père de Debbie se remettait à peine d'une attaque cardiaque et elle tenait à lui éviter tout tracas. Aussi décida-t-elle de s'éclipser une demi-heure avant la fin du spectacle, pour aller chercher son frère. Jean Graham était assise au dernier rang, satisfaite de voir le spectacle toucher à sa fin, lorsque la porte du fond de la salle s'ouvrit. L'homme qui |
Belva Kent, éplorée, tient une photo de sa fille disparue, Debbie, probablement victime d'une agression de Bundy. Bundy avait l'habitude de hanter les parkings comme celui du lycée de Viewmont (ci-dessous), l'endroit où il prit Debbie au piège. Tandis que l'école se vidait lentement, les parents de Debbie attendaient son retour avec une nervosité grandissante. Finalement, ils décidèrent de se rendre à pied chez des amis habitant à proximité. Ce ne fut que lorsqu'ils traversent le parking qu'ils s'aperçurent que leur voiture s'y trouvait toujours. Leur fille ne s'était donc pas rendue à la patinoire. Le lendemain, les policiers fouillèrent les alentours de l'école. Juste devant la porte sud, non loin du parking, ils trouvèrent une clé de menottes. Les habitants d'un immeuble proche déclarèrent avoir entendu des cris perçants provenant du parking, peu après 22 h, le soir précédent. Quand les policiers constatèrent que la clé ouvrait les menottes de l'agresseur de Carol DaRonch, ils reconstituèrent le déroulement probable des faits. La description que Carol avait donné du pseudo-policier et celle du jeune homme insistant fournie par Jean Graham étaient un peu trop similaires pour qu'il s'agisse d'une coïncidence. L'enlèvement de Carol ayant échoué, l'homme avait tenté sa chance ailleurs. Debbie kent avait été interceptée alors qu'elle entrait dans le parking. |
Le 11 janvier 1975, Caryn Campbell une infirmière de 23 ans, et son fiancé, le docteur Raymond Gadowski, un divorcé accompagné de ses deux enfants, prirent une chambre à l'auberge Wildwood, à Snowmass Village, dans le Colorado. Caryn emmena les deux enfants skier, tandis que Gadowski assistait à un congrès de cardiologie. Le lendemain soir, ils dînèrent en compagnie d'unautre médecin. En rentrant, ils discutèrent des mérites respectifs de deux magazines. De retour à l'auberge, Caryn pria Raymond d'aller chercher dans leur chambre le magazine qu'elle préférait. Il protesta qu'il était trop fatigué et lui tendit la clé. Vingt minutes plus tard,, Gadowski dit : "Venez les enfants, allons voir ce que fabrique Caryn. " Mais la chambre était vide. Caryn Campbell avait disparu. Le 17 février, l'attention d'un automobiliste fut attirée par les croassements frénétiques de corbeaux au bord d'une route. Il découvrit le corps dénudé d'une femme, allongé le visage dans la neige fondue. Caryn Campbell avait été violée, et tuée à coups de barre de fer derrière la tête. |
NANCY WILCOX Nancy, âgée de 16 ans, fut aperçue pour la dernière fois le 2 octobre 1974, à bord d'une Volkswagen. Son corps ne fut jamais retrouvé. |
MELISSA SMITH Agée de 17 ans, c'était la fille du chef de la police de Midvale, dans l'Utah. Elle fut enlevée le 18 octobre 1974, alors qu'elle faisait de l'auto-stop. |
LAURA AIME Mesurant 1,80 m, Laura, âgée de 17 ans, fut enlevée le 31 octobre 1974, après avoir quitté une soirée pour rentrer en auto-stop. |
Le brigadier Robert Hayward trouva suspecte la Volkswagen qui s'éloignait à pleine vitesse à son approche. Sans le flair de Hayward, Bundy n'aurait peut-être jamais été considéré comme le principal suspect des meurtres perpétrés par "Ted". Un jeune homme descendit de la voiture. Quand Hayward lui demanda ses papiers, il montra son permis de conduire, établi au nom de Theodore Bundy, habitant 565, First Avenue. Interrogé par le policier lui demandant pourquoi il avait tenté de fuir, Bundy expliqua de manière peu convaincante qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était suivi par une voiture de police. Il avait passé la soirée dans un drive-in où il avait vu La tour infernale, à Valley View. Mais Hayward se rappela être passé devant le drive-in en question, et avoir remarqué qu'il y avait trois westerns au programme. Il demanda à Bundy s'il pouvait |
SEATTLE | UTAH | COLORADO | FLORIDE |
1. Meurtre de Lynda Healy le 31.1.74 Disparition de Brenda Ball le 1.6.74 et de Georgann Hawkins le 10.6.74 2. Disparition de Denise Naslund et Janice Ott le 14.7.74 3. Découverte des corps de Ott et Naslund le 6.9.74 4. Meurtre de Susan Rancourt le 17.4.74 5. Découverte des corps de Healy, Rancourt et Parks 6. Maison de la mère de Bundy 7. Disparition de Donna Manson le 12.3.74 8. Disparition de Roberta Parks le 6.5.74 |
9. Disparition de Nancy Wilcox le 2.10.74 10. Enlèvement de Melissa Smith le 18.10.74 11. Disparition de Laura Aime le 31.10.74 12. Enlèvement de Carol DaRonch le 8.11.74 13. Disparition de Debbie Kent le 8.11.74 14. 1ère arrestation de Bundy le 16.8.75 |
15. Disparition de Caryn Campbell le 12.1.75 16. 1ère évasion de Bundy le 7.6.77 17. 2ème évasion de Bundy le 30.12.77 |
18. Meurtres dans le dortoir le 15.1.78 19. Disparition de Kim Leach le 9.2.78 20. Arrestation de Bundy le 15.2.78 21. Exécution de Bundy le 24.1.89 |
A partir de photos de suspects, Carol DaRonch identifia à deux reprises Bundy comme étant son agresseur. Trois jours après l'arrestation de Bundy à Salt Lake City le 16 août 1975, plusieurs policiers se retrouvèrent pour leur réunion habituelle du mardi matin au Palais de Justice. Les hommes chargés d'enquêter sur le meurtre de Melissa Smith déclarèrent que l'affaire n'avait guère progressé, de même que ceux qui s'occupaient de la disparition de Debbie Kent. Un policier, Daryl Ondrak, décrivit alors l'arrestation de Bundy, le samedi précédent, et montra le masque taillé dans un bas de femme et la barre de fer. Bundy avait été libéré après avoir payé lui-même sa caution. Mais tous s'accordèrent à dire que ce suspect était sans doute sur le point de commettre un cambriolage quand il avait été arrêté. Un autre policier, Jerry Thompson, de la section homicide, fronça les sourcils ; le nom de Bundy lui rappelait quelque chose. |
LA PETITE AMIE DE BUNDY Après l'arrestation de Budy à Salt Lake City, des policiers interrogèrent Meg Anders, sa petite amie. Elle les avait contacté après les meurtres de Lake Sammamish. Elle pensait que Bundy était peut-être le "Ted" qu'ils recherch- aient. Elle avait trouvé des béquilles dans la chambre de Bundy et du plâtre dans un de ses tiroirs. De plus, elle avait remarqué qu'il conservait des vêtements féminins dans sa chambre. Elle déclara aussi que Bundy sortait souvent en pleine nuit, et qu'il n'avait jamais été avec elle les nuits des disparitions. Qui plus est, Bundy avait acheté un livre intitulé 'Les plaisirs du sexe', et il avait insisté pour qu'ils s'essaient à la sodomie et à l'esclavage sexuel. Quand elle se réveillait la nuit, elle le supren- ait parfois entrain d'observer son corps sous les draps. Mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était qu'après l'installation de Bundy dans l'Utah, une de ses amies de Salt Lake City lui avait raconté qu'une série de crimes avait commencé là-bas aussi. Au printemps 1973, Ted fut nommé vice-président du comité central des républ- icains de l'Etat de Washington. Meg s' irrita qu'avec un emploi pareil Ted continue à voler. Un jour, dans une quincaillerie, il rassembla des outils et les fourra dans une boîte à outils. Elle lui demanda : " Tu ne vas pas voler ça, n'est-ce pas ? " " Bien sur que non ", répondit-il. Mais quelques jours plus tard, Meg vit la boîte à outils dans la voiture de Bundy. |
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DELIT A L'AMERICAINE Un acte classé dans la catégorie désagréable. Inversement une juridique des crimes est depuis condamnation à la suite d'un délit toujours considéré comme étant entraîne une peine plus légère, dans plus grave qu'un acte classé dans une prison ouverte. la catégorie des délits. Des infr- Bundy, grâce à ses connaissances actions telles que le meurtre et le juridiques, savait que, dans un pre- viol tombent dans la catégorie des mier temps au moins, il n'avait rien crimes. Le délits sont des infract- à craindre. La détention d'outils pou- ions moins graves. vant servir à un cambriolage était un Aux Etats-Unis, les condamnations délit mineur, n'impliquant qu'une pour des crimes impliquent des pei- punition symbolique. Bundy savait nes de prison à purger dans une aussi que ce délit ne pouvait pas être prison d'état, expérience notoirement relié aux meurtres qu'il commettait. |
En 24 heures, le nom de Bundy fut connu de tous les journalistes. A ce moment-là, les restes de quatre des victimes de Seattle, Lynda Healy, Susan Rancourt, Kathy Parks et Brenda Ball, furent découverts à 30 km de Seattle dans les montagnes, à Taylor Mountain. Les implications de cette découverte étaient effrayantes. Le ravisseur avait emmené les jeunes femmes là-bas pour pouvoir prendre tout son temps, et se livrer à des violences sexuelles avant de les étrangler ou de les battre à mort. La double disparition dans le parc de Lake Sammamish avait des implications tout aussi terribles. Ted avait voulu savourer le plaisir de violenter deux victimes en même temps, violant peut-être l'une en présence de l'autre. Bundy n'était pas un criminel ordinaire. C'était quasiment un monstre. La nouvelle de son inculpation méritait la une de tous les journaux. Pourtant, huit semaines plus tard, il fut remis en liberté sous caution. Sa mère, convaincue de son innocence, avait emprunté l'argent nécessaire pour le faire libérer. De même, ses amis de l'université de Salt Lake City étaient persuadés que la police essayait de monter un coup contre lui. Deux anciennes petites amies de Bundy en étaient moins sûres. Depuis cinq ans, Bundy était plus ou moins fiancé à une jeune femme de Seattle, celle-ci avait commencé à avoir des doutes en voyant les portraits-robots de "Ted" dans les journaux. Lorsqu'elle trouva du plâtre à usage médical dans un de ses tiroirs, elle téléphona à la police pour lui faire part de ses soupçons. Une petite amie de plus récente date avait aussi raconté à la police comment Ted aimait la ligoter avec des bas avant leurs rapports sexuels. |
Capturé après sa première évasion de prison en juin 1977, Bundy se rendit sans opposer de résistance. Mais six mois plus tard, à la fin du mois de décembre 1977, Bundy s'échappa à nouveau de la prison du comté de Garfield. Cette fois, il resta libre pendant plus d'un an. Mais ce genre de comportement ne prouvait pas que Bundy était un meurtrier. Par contre, le groupe sanguin de Bundy s'avéra être le même que celui du sang prélevé sur le col de Carol DaRonch. De plus, des mèches de cheveux trouvées dans la voiture de Bundy étaient pratiquement identiques aux cheveux de Carol DaRonch et de Melissa Smith. Si l'affaire avait eu lieu 10 ans plus tard, après la découverte des empreintes génétiques, une simple analyse de ces cheveux ou de ce sang aurait permis d'établir formellement la culpabilité ou l'innocence de Bundy. Mais en 1975, aucun de ces indices n'était concluant. Pas plus que les reçus de carte de crédit prouvant que Bundy s'était bien rendu dans le Colorado au moment où les jeunes filles avaient disparu. |
En octobre, à la suite de cette seconde évasion, le F.B.I. mit Bundy sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés, et on fit circuler une affiche " RECHERCHE PAR LE FBI ", dans tous les commissariats de police des Etats-Unis. Quand Bundy comparut finalement devant la cour du tribunal de Salt Lake City, il devint immédiatement évident que la majorité des spectateurs présumait que la police faisait erreur. Le public ne parvenait pas à croire que cet homme à l'allure convenable, l'air franc et sachant s'exprimer clairement, soit l'auteur d'une série de meurtres. Bien que Carol DaRonch l'ai identifié, les preuves contre Bundy étaient maigres et indirectes. Sa ligne de défense était simple : il était victime d'une série d'incroyables coïncidences. Bundy resta crédible et convaincant jusqu'à ce qu'il prenne place dans le box des témoins, lors du quatrième jour de son procès. Il n'y avait rien à redire à sa manière de se présenter, mais il avait l'air trop persuasif, trop intelligent. Pour expliquer sa fuite devant la voiture de police, |
Les geôliers de Bundy, connaissant sa réputation de roi de l'évasion, ne le laissaient plus jamais quitter sa cellule sans lui passer les menottes. Un homme répondant à la description de Bundy avait été vu à l'hôtel le soir de la disparition de la jeune femme. De plus, un troisième lot de cheveux trouvé dans la Volkswagen de Bundy était identique aux cheveux de Caryn Campbell, et la barre de fer saisie correspondait aux marques relevées sur son crâne. Un reçu de carte de crédit prouvait que Bundy se trouvait dans la région au moment de la disparition d'une autre jeune fille, Julie Cunningham, et un pompiste l'avait identifié. Les arguments réunis contre Bundy dans cette nouvelle affaire semblaient encore plus probants qu'à Salt Lake City. Dans sa prison du Colorado, Bundy jouissait d'une grande popularité. Son charme, son intelligence et son sens de l'humour avaient convaincu de nombreux prisonniers de son innocence. Il avait décidé d'assurer lui-même sa défense, ce qui lui permit d'avoir accès au |
Le 7 juin 1977, le tueur s'évada en sautant par la fenêtre du tribunal d'Aspen. Il fut repris six jours plus tard. Bundy comparut devant le tribunal d'Aspen le 7 juin 1977. Il écouta le représentant de l'assist- ance judiciaire qui lui avait été attribué d'argumenter contre la peine de mort. Puis, pendant l'heure du repas, il flâna dans la bibliothèque du deuxième étage. Peu après, une femme vit un homme atterrir sur le gazon au-dessous d'une fenêtre et descendre la rue en boitant. Elle s'enquérit auprès d'un policier : " Est-ce normal par ici que les gens sautent par les fenêtres ? " L'agent poussa un juron et se précipita vers la bibliothèque. Bundy ne s'y trouvait plus. Il était déjà au bord d'une rivière avoisinante, et s'était mis en chemise et en short pour ress- embler à un randonneur. Ensuite, cachant ses vêtements dans son pull, il suivit nonchalamment la route d'Aspen Mountain. Dans la montagne, il trouva refuge dans un chalet inoccupé où il se cacha pendant deux |
A 7 heures du matin, le 31 décembre 1977, un garde de la prison du comté de Garfield déposa le plateau du petit déjeuner devant la cellule de Bundy et vit une silhouette sur la couchette. A l'heure du déjeuner, le plateau était encore là. La silhouette était formée d'une pile de livres et d'oreillers. Un trou dans le plafond montrait comment, grâce à une lame de scie à métaux, Bundy avait réussit à s'échapper une deuxième fois. Le temps que l'alerte soit donnée, le tueur était déjà à Chicago. |
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Margaret Bowman,âgée de 21 ans, étudiait l'histoire. Elle était issue d'une riche famille de Floride. Son crâne fut défoncé par une massue en bois. Margaret était morte, étranglée avec un bas. Lisa Levy décéda avant d'avoir atteint l'hôpital. Le slip de Margaret Bowman avait été arrachée si violemment que sa peau était éraflée. Un des mamelons de Lisa Levy avait presque été arraché à coups de dents, et du sang s'écoulait de l'anus et du vagin. Le médecin légiste découvrit aussi des traces de morsure sur sa fesse gauche. Une heure et demie plus tard, dans une petite maison située près de là, Debbie Cicarelli fut tirée de son sommeil par des coups sonores provenant apparemment de la chambre voisine, occupée par Cheryl Thomas. Quelques minutes passèrent puis Debbie entendit des gémissements. Elle réveilla sa camarade de chambre et toutes deux tendirent l'oreille pour écouter les bruits mystérieux de l'autre côté du mur. Debbie essaya de joindre les occupants de la chambre en composant le numéro de téléphone de Cheryl. Lisa Levy, âgée de 20 ans, étudiait les techniques de vente dans le secteur de la mode. |
Kimberly Leach, âgée de 12 ans, était élève au collège de Lake City,où elle disparut. |
Quelques minutes après le début de son cours de gym, Kimberly Leach, une élève âgée de 12 ans, se rendit compte qu'elle avait oublié son porte-monnaie dans une autre classe. Elle demanda la permission d'aller le chercher. Ce n'est qu'à partir de 14 heures que quelqu'un remarqua qu'elle n'était toujours pas revenue. L'après-midi même, Chris Hagen était de retour à Tallahassee. Le soir suivant, il emmena dîner une de ses amies, en utilisant une carte de crédit volée, et se comporta de façon irréprochable. Mais plus tard cette même nuit, il quitta son appartement en empruntant l'échelle d'incendie, vola une Volkswagen orange, et se dirigea vers la ville de Pensacola. Tôt dans la matinée du mercredi 15 février 1978, David Lee, un agent de la sécurité routière, vit une Volkswagen orange sortir brusquement d'une ruelle. |
Frances Messier devant la chambre de Bundy à la pension pour édudiants " Les Chênes ", où elle logeait elle aussi. Elle le voyait presque tous les jours et eu l'occasion de dîner ave lui. Alors que le policier et son prisonnier roulaient vers le commissariat, l'homme déclara sombrement : " Je regrette que vous ne m'ayez pas tué. " |
Le capitaine Harper de la police de Pensacola escorte Bundy à la sortie du tribunal, peu après son arrestation. Une fois au commissariat, le suspect affirma se nommer Kenneth Misner, et il produisit des papiers d'identité et un certificat de naissance à ce nom. Mais les policiers apprirent rapidem- ent que ces papiers avaient été volés au véritable Kenneth Misner, à Tallahassee. Ce n'est que 24 heures plus tard que les enquê- teurs de Pensacola, en surprenant une conver-sation téléphonique du prisonnier, découvrirent qu'ils venaient d'arrêter un dénommé Ted Bundy. Au petit matin, Bundy, démoralisé et épuisé, enregistra une déclaration sur un mag- nétophone. Il raconta que tout avait commencé le jour où il avait vu une fille qui se promenait à vélo : " Il me la fallait. " Elle lui échappa, mais son destin était dorénavant tracé. " Parfois, je me sens comme un vampire ", dit-il, mais il nia toute responsabilité dans les agressions de la résidence universitaire. |
Le grand-père de Bundy, qui l'entoura d'affection pendant son enfance, et qui fut le seul vrai "père" qu'il ait jamais connu, était un homme violent qui battait son épouse, une femme patiente et douce. Bundy, lui-même doté d'un tempérament violent, eut donc dès son plus jeune âge le sentiment que les accès de rage étaient justifiables. Il ne put jamais comprendre pourquoi il y avait tant de haine en lui-même, ni pourquoi cette haine était surtout dirigée contre sa mère, avec laquelle il admettait pourtant n'avoir qu'une relation superficielle. Adolescent, Bundy se révéla être hautement intelligent. Il ne se sentait pas bien intégré dans le milieu ouvrier de sa famille, entre un beau-père illetré et une mère pieuse et refoulée. Une des autres raisons qui poussaient Bundy à agir était son désir maladif de devenir célèbre. Mais sa tendance à s'apitoyer |
L'élément fondamental qui éclaire la conduite de Bundy est l'incroyable puissance de sa sexualité. Dès son jeune âge, Bundy s'adonnait à la masturbation de façon compulsive, et il développa par la suite une véritable obsession pour la pornographie à tendance sadique. Bundy rêvait de tenir entièrement en son pouvoir sa partenaire sexuelle. Prog-ressivement, ce désir inassouvi se trans-forma en désir de violence. Il admit par la suite qu'il étranglait souvent ses victimes pendant l'acte sexuel. Certains cadavres, bien qu'en partie décomposés, avaient les cheveux propres et avaient été maquillés, ce qui |
Passé maître dans l'art de se déguiser, Bundy changeait régulièrement d'apparence. En 1975 (1) il arborait l'air souriant de l'étudiant diplômé. En 1976 (2) Bundy était détenu, à Salt Lake City. Avant sa première évasion en 1977 (3) et après avoir été repris (4). En 1978 (5), quelques jours après avoir été arrêté pour les meurtres commis dans le dortoir de jeunes filles. Bundy était un véritable caméléon, il modifiait son allure, son personnage et même son nom suivant la situation dans laquelle il se trouvait. |
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Les spécialistes du comportement savent maint- enant que si un animal est privé d'amour maternel pendant les premiers jours de sa vie, il devient inc- apable, de façon permanente, de former des liens affectifs. Pendant les deux mois qui suivirent sa nais- sance, Ted Bundy fut laissé dans la nurserie, sans sa mère, tandis que ses grands-parents débattaient pour savoir s'ils allaient le donner à adopter. Il se peut que cet épisode malheureux de sa vie ait décidé de sa future carrière de tueur. L'observation sans doute la plus troublante est celle que fit Bundy à Stephen Michaud : " Quelqu'un de vraiment habile, avec un peu d'argent pourrait probablement passer inaperçu indéfiniment. Ma théorie a toujours été que pour chaque personne arrêtée et inculpée pour homicides multiples, il y en a sans doute au moins cinq autres en liberté. " |
Il raconte comment Bundy, en se promenant dans la rue un soir, jeta un coup d'oeil à une fenêtre éclairée et vit une jeune fille qui se désha billait. Le stimulus sexuel fut si intense que Bundy devint un adepte du voyeurisme. Un jour, alors qu'il était ivre, il suivit une femme à la sortie d'un bar, la dépassa et prit de l'avance sur elle. Il trouva un lourd morceau de bois pour l'agresser, mais elle entra dans une maison avant d'arriver à l'endroit où Bundy l'attendait pour l'atta- quer. A une autre occasion, il s'approcha à pas de loup derrière une femme occupée à glisser sa clef dans la serrure d'une porte, et la frappa avec un bout de bois. La femme se mit à hurler et Bundy s'enfuit. Il se jura de→ |
→ne jamais recommencer. Mais une histoire d'amour malheureuse avec une jeune fille d'une position sociale "supérieure" à la sienne le rendit amer et, à son désir sexuel insatiable, s'ajouta bientôt le besoin maladif de prendre sa re- vanche sur les femmes. Un jour, après avoir ob- servé une fille qui se désha- billait à une fenêtre éclairée, il réussit à pénétrer dans sa chambre et l'agressa. La jeune femme hurla et Bundy prit la fuite. Mais la fois suiv ante, lorsqu'il pénétra dans la chambre de Sharon Clarke, il la frappa au point de lui faire perdre connaiss- ance, et se livra sur elle à un viol symbolique avec une barre de fer arrachée au cadre du lit. Plus tard le même mois, Bundy enleva |
C'est cette empreinte dentaire qui allait permettre de déclarer Bundy coupable du meurtre de Lisa Levy. Une fois de plus, Bundy avait décidé d'assurer lui-même sa défense, et il réussit par des moyens dilatoires à repousser le procès d'octobre 1978 à juin 1979. Puis il changea d'avis et accepta d'être défendu par une équipe d'avocats commis d'office. Ils désiraient négocier avec le juge pour réduire la gravité des charges pesant contre Bundy. S'il acceptait de plaider coupable pour les meurtres de Lisa Levy, Margaret Bowman et Kimberly Leach, il obtiendrait la garantie de ne pas être condamné à mort. Bundy les flanqua à la porte. Il venait de faire la plus grande erreur de sa carrière de criminel. |
Nita Neary au tribunal, désignant Bundy comme étant l'homme qu'elle a vu sortir du dortoir. Ensuite, le bas trouvé dans la chambre de Cheryl Thomas était pratiquement identique à celui trouvé auparavant dans la voiture de Bundy. Et surtout, il y avait les marques de morsure relevées sur la fesse de Lisa Levy. Les experts dentaires affirmèrent qu'elles correspondaient aux dents de Bundy. |
Assurant lui-même sa défense, Bundy examine un agrandissement de ses dents, qui correspondaient aux traces de morsure trouvées sur la fesse gauche de Lisa Levy. |
Carole Boone Le 7 février 1980, Bundy fut déclaré coupable pour la seconde fois. A nouveau, il éclata en larmes. Deux jours plus tard, il épousa Carole Boone, une jeune femme divorcée mère d'un adolescent. Bundy l'avait rencontré quelques années auparavant. Elle crut jusqu'au bout à l'innocence de Bundy. |
A l'annonce de l'exécution de Bundy, le 24 janvier 1989, peu après 7h, la foule amassée devant la prison de Starke poussa des acclamations. Des photos du cadavre de Bundy, portant les marques de son exécution, furent publiées dans les journaux. L'un deux titrait : " L'assassin est mort avec le sourire aux lèvres ". |